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 [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse

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bylly bones

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MessageSujet: [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse   [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Icon_minitimeJeu 4 Juil - 10:06

Il n’y avait pas trente-six milles coins sympas dans Las Camp. Pas des masses de lieux qui méritaient d’en franchir le pas de la porte. Des coins grouillant de crasse sur pattes, de bile incrustée dans chacun des recoins du parquet, des pierres friables à cause du sang encastré au plus profond des murs et de la poussière jusqu’au fond des verres de sky. Voilà typiquement le genre de trucs qui n’ont jamais manqué dans la ville renégate du gouvernement mondial. Il y a bien quelque chose qui manquait à la vie de Murdock. Plus de coins pour picoler.

Las Camp était organisée avec autant de rigueur qu’une catin le jour du seigneur. Une dizaine de tavernes en son centre, un casino, es étales crasseuses et des bâtisses délabrées. Le reste abritait vraisemblablement plus de mauvaises choses que le gouvernement ne pouvait en croire. Mais ne nous égarons pas… Recentrons-nous sur l’homme aux tifs élancés et au marcel blanchâtre qui battait d’un mouvement circulaire du poignet les glaçons au fond de son whisky. Il était dans le « Bon Ratafia », la première taverne à proximité de l’avenue principale.

[ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Bombe_10

Bordel. J’ai mal au crâne, je pue le cochon et la glaise. J’ai foutrement pas de souvenirs de la soirée avec la petite Mari… Marylise… Ma… Putain. Pourquoi j’étais dans cette foutue ruelle boueuse ce matin ? Elle dort pas là la gueuse quand même… Je me suis tapé une sans-abri, tu parles d’une gloire.
Ah… Pis ces bois sans-soif qui gueulent à la mort.

« Vos gueules les gosses… »

Silence.

Ah putain, j’ai beau porter cette pisse alcoolisée à mes lèvres pour la trentième fois depuis mon réveil, elle soigne pas mon mal de crâne. C’est exactement ce qu’il manque par ici, un doc’, un mec qui soigne les gueules de bois. La putain de fortune assurée. Gahaha…

« Putain, vos gueules ! »

Silence.

Qu’est-ce que je vais foutre moi aujourd’hui… Il y a bien l’autre taverne à l’autre bout de Las Camp qui se vante d’avoir choper une liqueur plus forte qu’un coup de trique sur la glotte. C’est peut être pas mal pour le mal de crâne, histoire de faire table rase de cette mauvaise nuit. Remarque, elle était pas mauvaise non plus, j’ai bien pieuter… Par contre, la gueule qu’elle avait… J’ai beau me concentrer, c’est flou… Une sorte de bourgeoise… Je crois qu’elle ressemblait à ça…

Spoiler:

Oué... Ou pas. J’ai mal au crâne. Pis ces clampins qui beuglent !

« Vous z’allez fermer vos mouilles bande de nazes ! »

« Zop… Hmmm ? Zop… T’as besoin qu’on te ferme les oreilles gros puant ? Zop… Hiéhiéhié ! »

Je me retourne de mon assise pour contempler dans les yeux la gueule de ce con de touriste qui vient tambouriner dans mon crâne avec sa voix de poulie.

[ Las Camp ] Bascule d'Ivresse 823_large
« Zop… Alors on a un peu trop picolé le sale ? Hiéhiéhié »

« Il a l’air d’avoir passé la nuit dans le cul d’un porc, hein Josp ? Zahiahiahia ! »

C’est pas vrai… Voilà quatre mecs qui déboulent au milieu des poivrots locaux. Trois perches, du genre pas malins et le pas lourd. Bien sur, y a aussi un roux. J’aime pas les roux. La bleusaille non plus d’ailleurs, j’imagine même pas un roux et en plus Marine. Bon là, vu l’gabarie et surtout le lieu, c’est juste un troufion de pirate des mers. Pis il a une banane, c'est vraiment dégueulasse comme style. Et bordel ! Voilà que mon dernier glaçon vient de mourir dans le fond de mon spiritueux, plus de flotte que d’alcool, indigeste.

« Elle est où ta nounou pet… »



SBOARF

Ma tronche vient heurter le rebord de mon verre, il vient de m’envoyer sa botte sous le cul de mon whisky et je me vois propulser le tout contre le front. Je manque de me casser la gueule du tabouret et ma paluche vient mordre le bois crasseux du comptoir pour me maintenir en équilibre. Je pisse le sang et je vois le poing d'un des trois qui décide de venir me sucer le pif. Viens là.

« Sale gosse »



_ Incrustation !
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MessageSujet: Re: [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse   [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Icon_minitimeJeu 4 Juil - 10:23



« Les Gars ! Ya Murdock qui se bat dans le Ratafia ! »

« L’Ratafia ?! Parbleu ! Faut pas l’détruire ! Ya d’jà l’bistrot d’l’autre bout qu’est cassé ! Y parait qu’tout l’monde était beurré avec l’nouvelle alcool qu’ils ont ! »

« QUOI ?  TU VEUX DIRE QUE Y A PLUS QUE LE RATAFIA QUI SERT D’LA BONNE TISE ?!!! »

« MURDOOOOOOCK NOOOOOOOOOOON ! »



[ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Bombe_11


Silence.

« MAIS C’EST PAS VRAI !!!!! »

« Hmmm ? »

En une fraction de seconde, tout le monde venait de décarrer de la bicoque. Je finis le portrait à l’instant d’un des trois zouaves, son tarin suinte de rouge et il a un pied de table qui s’est planté dans sa guibolle. J’ai beau chercher, il y a un moment où la banane rousse s’est faite la malle. Après que ma paume ait encastré la face du premier gars dans le comptoir, je l’ai vu tenter un coup de latte qui s’est fini dans le bois du tabouret. Je l’ai envoyé valdinguer par la fenêtre. Une banane ça vole mieux qu’une houppette. L’autre fois, il y avait un gars avec une mèche, il a bu dans mon verre, je l’ai envo…

« ZOP ! VIENS DANS LA RUE LE PUANT ! ON VA RÉGLER NOS COMPTES ! ZOOOOP ! »

Ah bah il est dehors le roux. Je me relève du corps boursouflé du gonz’ et je cherche mes cigares dans ma poche. La panique, impossible de remettre la patte dessus, on me les a fauché quand j’étais marron à tous les coups. Je déteste ce bled. Les vieux piliers de comptoir du coin me regardent avec les yeux accusateurs. Ils vont encore me prendre pour coupable de ce bordel, elle est crade cette baraque, c’est pas ma faute.

« Z’auriez un cigare ? »

« J’espère que tu vas nettoyer tout ce foutoir Attlas ! »

[ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Bombe_12
A merde. Le vieux curé. J’aime pas ce gars, j’arrive pas à ne pas m’écraser quand il me parle. En même temps, il m’a tout appris quand j’étais jeune. Du rhum au whisky.


« Oué mon père… Juste le temps de régler l’histoire de l’autre gars…Fais chier…»

« On ne jure pas devant un homme de Dieu Bodel de cul à nouilles ! »

Ah bah si, dans la chaussette. Toujours un cigare dans la chaussette.

PShh Taf Taf Taf

La fumée vient embaumer mon champ de vision en l’espace de trois taffes bien méritées.

   « Zop ! ALORS TU ... »

« Hmmm… Voilà, voilà »

Je sors dehors, la banane orange était face à moi, les poings serrés et la bave aux lèvres. Je tire tranquillement sur mon cigare tout en zieutant le tas de gusses qui se regroupent autour. J’ai le crâne qui tambourine quasiment plus, c’est un grand pas dans la médecine locale.

« Zop… L’équipage de Jazz ne se laissera pas malmener comme ça ! »

« Hmmm… Pshh… C’est toi Jazz ? »

« Zop… Hiéhiéhié ! Moi c’est Josp, le second de son équip… »


SBOAAF

Mon genou vient s’empaler sous sa mâchoire, la fumée du cigare est encore derrière moi. Égalité, toi aussi tu finiras pas ta phrase rouquasse. Son corps vient de décoller à un bon mètre de hauteur,  je saute par-dessus lui et je l’entartre de ma paluche en le rabattant vers le sol poussiéreux de Las Camp. Je me redresse en tirant une nouvelle fois sur le tabac de West Blue, je sens mes pattes qui se dérobent sous moi et je me retrouve le cul par-terre.

ZOPLA !

Je vois sa semelle qui vient battre mon torse, je crache un nuage de fumée en encaissant.

« Zop ! Tu crois que tu peux frapper un homme de Jazz comme ça ! ZOOOP ! »

Son pied dérape de mon torse pour venir heurter ma mâchoire, je balance la tige de tabac à une dizaine de mètres de là avec une bile de sang. D’une main, j’agrippe sa cheville et je tourne dans un roulis sur la droite. Il en profite aussi sec pour baisser son genou dans mes bourses. L’enflure.

Je le ceinture avec mon bras au niveau du cou et voilà qu’on roule comme des gamins qui se battent dans la boue. Je vois son poing qui vient se caler sur ma hanche et commence à la balloter de rafales de phalanges. Ce qu’il pue ce roux, c’est infect.

« Bordel de… »


« ATTLAS ! »

Salop de prêtre.

« T’es une anguille rouquin »

Soudain, il réussit à  dégager sa caboche de sous mon aisselle et se propulse loin de moi en prenant appui sur mon torse. Je valdingue à deux mètres de lui, il se redresse aussi sec et me fonce dessus la banane la première. C’est quoi ce coup pourri ?

ZOP BANANE LAME !

L’espace d’un instant, je vois ce truc qui brille dans ses tifs orange, les rayons du soleil se reflètent dans une lame dérobée dans sa tignasse. J’esquive d’une roulade sur la droite, la lame mord ma chaire et mon lacère le marcel. La vache.

ZOP BANANE LAME REVERSE !

Soudain, il envoie son pied à l’horizontal et tourne sur lui-même. Je me baisse, la savate passe au-dessus, dans le même élan de rotation, il envoie sa lame d’un cou de système capillaire. Elle s’enfonce dans mon buste comme dans du beurre. Ca douille sévère. Je vois ses cheveux de plus près que je ne l’aurais voulu, il a sa banane de plantée dans mes pec’ et rigole avec son rire de poulie.

« Zop… Hiéhiéhié ! Je vais te percer le cœur gros porc ! Zop »

_ Dans ta Mouille !

Mon poing s’incruste dans sa face dans un uppercut mémorable, je sens la lame remonter et finalement ressortir à deux doigts de mon téton. Il plane une fraction de secondes avant de retomber sur le dos, je me jette sur lui et je lui agrippe la banane. Le sang coule de ma main et d’un coup sec, l’arme se brise. Le style avec. Je lui décolle une trempe, une dent saute de sa bouche, liberté qu'elle gueule.

« Et maintenant, tu vas bouff… »

Clic.
Le froid du métal vient caresser ma tempe. Je roule mes yeux vers la gauche et j’entraperçois l’embouchure d’un canon qui me pointe  la face. Bordel. C’est le gars qui a goûter le bar tout à l’heure.

« Humpf… Humpf… Tu… Tu vas laisser l’supérieur ou sinon tu… »

Bordel.

« Voilà »

Le gars se redresse et s’accroche à son chienchien qui est vite rejoins par les deux autres titubant. La main du roux vient baisser l’arme de son compagnon, un sourire de dément sur le visage.

« Zop… Laissons Jazz s’occupez de lui… Hiéhié… »

La foule s’écarte vivement et les quatre bonhommes filent vers la zone portuaire de Las Camp. Juste le temps pour moi de rallumer le cigare plein de poussière et je de brandir mon poing vers eux. Juste pour la classe.


La dernière image qui reste en tête:
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MessageSujet: Re: [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse   [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Icon_minitimeJeu 4 Juil - 10:49

« Tu comptes payer pour la casse, n’est-ce pas Attlas ? »

« Humpf… Evidemment mon père… »

Je tamponne un vieux chiffon contre la plaie de mon poitrail, je déteste quand le curé me tient la jambe à ce point. Déjà quand j’étais gosse je ne préférais pas rester aux abords de la vieille chapelle de Las Camp, des fois qu’il viendrait me causer pendant des plombes. Mais là, pas le choix, j’ai transformé le « Bon ratafia » en un champ de tables cassées. Alors on est là, le cul sur un banc en pierre entrain de noyer notre regard sur un porc qui se roule dans la boue. D’ailleurs, c’est là que j’ai dormi il y a deux nuits de ça. M’enfin… Sacré soirée aussi tiens.

« Il va falloir que tu trouve quelque chose pour gagner ta vie honnêtement maintenant »

« Mettre des beignes et boires des coups, c’est pas honnête ? Bah merde alors »

TAP

« La vache ! Pas le front ! »

« On ne jure pas ! »

« Vous voulez quoi ? Que je fasse la quête pour vous ? Y’a pas un plouc dans votre bicoque l’abbé »

« T’es une force de la nature Attlas, rends service aux gens plutôt qu… »

« Tu parles ! Les gens de Las n’ont rien à foutre d’leurs vies et elles ne valent surtout pas que j’m’y attarde ! »

« Et ce Jazz ? Le capitaine des gars que t’as frappé toute à l’heure, tu crois pas qu’il va te chercher des noises ? »


« Moué, il bouffera une mandale comme les autres »

« … Et ce soir, tu finiras ivre à embrasser une truie »

« Gazahaha ! Vous jurez l’abbé ! »


TAP

« Quoi encore ?! »

« Je déteste les balances »

Foutu dingue. J’écrase mon cigare contre la pierre du banc et je me redresse en faisant craquer mes lombaires. Bon dieu, j’ai le dos en compote et les bras qui se crampent, il me faut un truc revigorant. Genre un rhum.

Je me retourne vers l’abbé tout en lui tendant le tissu rougeâtre qui me servait de pansement.

« Votre mouchoir… Au fait... Dites vous bien que Las Camp est un trou… J’ai strictement rien à lui devoir »
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MessageSujet: Re: [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse   [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Icon_minitimeJeu 4 Juil - 10:50

Le plus chiant, c’est pas les regards paumés de la moitié de la population de cette île, mais plutôt l’autre moitié des paires d’yeux. Ceux qui sont près à te couper une couille pour te la vendre en la faisant passer pour une glotte. Depuis mon plus jeune âge, j’ai connu plus d’une trentaine de groupuscules qui se revendiquaient « maître de Las Camp ». Tu parles. Indomptable qu’elle est cette île. Même les bleus du gouvernement n’osent pas s’y fourrer de peur d’en ressortir couvert de crasses.

Je suis là au milieu de l’avenue, bousculant un gars ou deux d’un coup d’épaule. Les gars me balancent des insulte de boucanier, je grimace, ils montrent le poing, je renifle, ils continuent à pester tout en reculant, je tourne les talons, ils font de même. Même cérémonial, depuis près de trente piges c’est la même, rien ne change, les codes restent les mêmes.

Je marche, je sais même pas vers où. Pas question de mettre une guibolle dans le Ratafia après leur avoir refait la déco. Pas une thune en poche pour rembourser en plus. Pis pas un Berry pour éponger l’ardoise que j’ai dans la moitié de la ville auprès de chacun des artisans locaux. Je passe ma main sur mon menton, j’ai les poils qui accrochent, à bien y réfléchir, ya peut être que chez le Barbier que j’ai pas d’ardoise. Pis c’est bien le genre de baraque qui te paye un verre avant de te sortir un couteau, c’est même le seul coin où le couteau n’est pas là pour te trancher le cou. C’est décidé, je me fais une fraicheur et j’entame une nouvelle note à payer plus tard chez le coupeur de poils.

Je pousse la porte, ya comme un Cling d’une clochette qu’annonce au patron qu’un bougre rentre dans sa boutique. Il tire la tronche en me voyant, c’est à peine s’il bouge de derrière sa bassine de flotte dans lequel il lave un vieux tissu tâché de rouge. Un ancêtre aux rides tirés et à la bedaine tombante.

« T’es l’fils Murdock ? »

Il connait le père lui.

« Ouep »

« J’fais pas crédit »

« Tu payes pas un verre avant de calomnier toi ? »

« M’prends pas pour un bleu gamin, t’es sans le sou et tu dois plus d’fric aux commerçant d’cette ville qu’le gouvernement aux guildes d’chasseurs d’primes »

Déjà ça part mal pour le verre.

« Je renifle le cochon et l’alcool à plus d’un mille, tu vas pas me laisser comme ça, j’ai l’allure d’un clodo, sois cool grand père»

« Maint’nant dégage d’ma boutique espèce d’p... »

« … Laisse le Wallace, je paye pour ses soins »

Une silhouette que j’avais pas grillé en rentrant se manifeste dans un coin de la pièce. Il se redresse de dos en frottant une serviette contre son visage. J’aime pas cette voix, elle me renvoie dans le passé, le genre de flashback qui renvoie aussi les odeurs en narines et les goûts en bouche. La masse sombre se décale de la zone d’ombre et je peux pas réprimer un glaviot que j’envois dans la bassine de linge. Foutue journée. Il se lève et accroche la serviette à sa taille.

« La dernière fois qu’tu m’as causé, j’avais douze ans l’vieux… Qu’est-ce qui t’prends ? »

« On peut pas payer un verre à son fils quand il décide enfin d’aller chez le barbier ? Zagahaha »




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Dernière édition par Attlas Murdock le Ven 5 Juil - 12:39, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse   [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Icon_minitimeJeu 4 Juil - 10:52

Je me pose sur le coussin moelleux du siège de barbier tandis que le sieur Wallace et toute sa graisse de retraité me badigeonne  de mousse à raser. Il est là à me regarder dans le fond des yeux, salopard n’est pas le premier mot qui me vient dans la cervelle quand je le regarde me dévisager, plutôt ivrogne. Le peu de fois où je l’ai vu dans Las Camp, il était plus ivre que moi pour que je le remarque, un pilier de comptoir, même quand j’étais gosse mes souvenirs de lui sont flous. C’est à cause d’un gamin qu’avait mon âge à l’époque que j’ai appris que c’était mon géniteur, il m’avait insulté de fils de puant. Je lui avais fait manger un pavé, mais je l’avais cru. De toutes manières, délit de facies oblige, on se ressemble comme deux gouttes d’eau le padre et moi.

Mon vieux se sert un verre d’une bouteille qu’il sort de sous un siège, le genre de tise de contrebande frelatée. Il s’en descend un tout en esquissant un sourire noir tandis que la lame de Wallace m’arrache les poils batailleurs.

« T’as bien poussé gamin »

« On pousse vite quant on se débrouille seul »

« T’as combien ? »

« 33 piges »

« Belle carrure »

« Les mandales ça »

Silence.

Le couteau de Wallace vient se baigner dans la bassine d’eau et reprend son œuvre.

« Dites voir… Vous allez parler d'la pluie et du beau temps encore longtemps ? »

Silence. Bruit du rasoir contre la peau.

« Ta mère… »

« Rien à foutre »

« Ca tombe bien, je voulais pas trop en parler »

Coup de serviette pour finir l’œuvre, il me présente une glace. Un autre homme.

« Pour les cheveux ? »

« Ils sont bien comme ça l’ancien »

Wallace lâche une petite moue pas franchement convaincue et se sort un verre qu’il remplit aussi sec de la gnôle locale. Je me retrouve comme un gosse au milieu d’un troquet interdit aux mineurs.

Je tends le bras pour prendre la bouteille et j’avale une lampée goulument, on dirait une mélasse de feu humide. J’ai pas mieux comme comparaison. Diable.

« Je t’ai vu combattre ces deux types dans la rue. Pourquoi t’as fais ça ? »

« Il beuglait comme des moutons dans le Ratafia, lendemain de veille difficile »

Je vois même pas la gifle partir, à croire que son bras s’est allongé au vu de la distance qu’il y avait entre nous. Ma tête bourdonne et j’en explose la bouteille au sol.

« Raconte ça à d’autres, pas à moi Attlas »

Il est dingue cet enfant d’ancêtre ?! J’envois un coup de pied dans la table pour colmater les trous de la planche avec sa tronche, mais d’un doigt, il la plaque de nouveau sur ses quatre pieds. Alors que je compte me relever, je sens la lame du rasoir m’appuyer contre la pomme d’Adam, Wallace sirote son verre et me clouant à mon siège.

« C’est quoi ces conneries ?! »

Le daron se lève en resserrant la serviette autour de sa taille.

« Trente trois ans sans père, ça n’a pas aidé à ton éducation »

Déconne.

«… Je vais me répéter, pourquoi les as-tu frappé ? »

« Je vois pas ce que ça peut te f… »

SPLOAAACH

Je sens sa main droite s’’enfoncer jusque mes côtes opposées, la lourdeur de la frappe manque de me faire tourner du bigorneau. La vache.

« Il parlait fort… Keuf… Il faisait chier leur monde… Keuf… QU’EST-CE QUE TU VEUX ENTENDRE DE PLUS ?!! »

Je suis cloué contre mon siège, tandis qu’il retire son poing, Wallace lui esquisse un regard entendu.

« Cette vérité.. Bien… Bien… Reprenons un verre »

Je sens la lame se retirer, j’ai une coulée de salive rouge sur le coin des lèvres. Bordel. Le barbier ressort une bouteille de sous un siège. Trois verres aussitôt remplis.

« Tu… Hmmm… Cela fait près de trois décennies que tu arpentes cette île, t’en connais les moindres recoins et t’as su y survivre. Il y a les mafieux, les petits criminels, les pirates locaux, de passage, les marines suicidaires et les ivrognes. Dernière catégorie dont tu fais parti. Mais il y a deux groupes que je n’ai pas nommé, tu vois de qui je parle ? »

« Les lâches et les salopards dans ton genre ? »

« Zagahahaha ! C’est mon fils ça ! t’as vu ça Wallace ? Zagahaha »

« Formidable… Une plaie supplémentaire pour c'monde »

« Zagaha… Pas les lâches, mais les habitants de Las Camp… Pas les salopards… Mais les combattants de Las Camp »

« Hein ? Les combattants ? T’as bu trop de blanche le père »

Son regard se fait plus dur et il se ressert un verre.

« Tout à l’heure, quand tu as passé à tabac ces deux gusses d’étrangers, t’as défendu les habitants de Las Camp »

« Quedal, j’ai frappé pour venger ma poire »

« T’as toujours frappé les étrangers, jamais les locaux et dieu seul sait combien de fois Wallace ou le Curé m’ont fais part de tes exploits »

« Le curé ? Bordel, je hais ce type »

« Pourtant il est comme moi, comme Wallace, comme… toi : un républicain, Attlas »

Une lueur passe dans son regard, mais bordel c’est quoi cette journée.

« Te fous pas de ma tronche ! T’es rien qu’un ivrogne qui montrait sa trogne de temps à autres entre deux cuites »

Pis là, j me mets à réfléchir à une vitesse folle, je repasse dans ma mémoire les fois où je l’ai croisé, rarement, toujours avec une bouteille ou un verre à la main. Et puis, plus rien durant des jours. Je me souviens des regards discrets que certains habitants me lançaient, comme si ils savaient un truc de plus que moi sur ma vie, celle des autres. Bordel, une organisation au cœur de Las Camp ? Encore une.

« Ne pense pas que nous œuvrons dans notre intérêt Attlas, mais dans celui des habitants. Las Camp n’est pas menacé par le gouvernement, mais par le vice et le mal de ses occupants, de sa réputation à l’étranger et des bêtes qu’elle abrite. Réveille-toi fils ! »

Je balance mon verre contre un miroir, je me redresse en dégageant la table. J’ai entendu trop de conneries aujourd’hui.

« Qu’est-ce qu’il y a ?! T’as peur de la vérité ? Peur que durant toutes ses années, tu ais agis dans le but de protéger d’autres que toi sans même le savoir ? Alors quoi ? Tu vas encore fuir  morveux ?! »

J’envois mon poing contre le mur, je m’explose les phalanges dans un trou béant.

« Me parle pas de fuite… Surtout pas toi… Putain »

Alors que j’ouvre la porte d’un coup de latte, j’entends sa voix qui résonne jusque mes esgourdes.

« Cette île à besoin de toi, comme tu as eu besoin d’elle Attlas »

Ta gueule.
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MessageSujet: Re: [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse   [ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Icon_minitimeJeu 4 Juil - 11:02

Je fulmine, j’ai comme de la vapeur qui sort de mes narines, il y a pas mal de choses qui se bousculent dans mon esprit. Des choses que j’arrive pas à analyser, certaines que je refuse d’analyser. Voir le père Murdock se manifester après tant de temps, ça n’a pas de sens. Pourquoi je suis rentré dans cette boutique moi ? J’aurais du passer mon chemin et me cuiter sur le compte d’une ardoise déjà entamée. Seulement voilà, je peux pas fermer les yeux et l’esprit  sur tout ça. Bien sur qu’il y a toujours eu des combines bizarres sur Las, bien sur que les mafieux et les guildes ne sont pas les seuls sur le secteur… Bien sur que je fermais les yeux.

En parlant de ça, je sens des regards qui se plantent sur moi, dans le dos, en face et sur les côtés. Le forgeron, le boulanger, les culs-de-jatte maladifs et même les gosses. Alors quoi ? Ils en sont tous ? Des révos ? Tu parles.

« Bordel ! Z’avez quoi à me regarder ?! »

Je suis un fauve enragé, de ces jours où un gars me revenait pas et que je lui collais une mandale pour avoir marché sur mes panards. Maintenant on veut me faire croire que je faisais ça pour défendre Las Camp ? Foutaises d’impotents.

J’ai le ventre qui résonne et les poumons qui réclament une latte de tabac, j’ai pas le sous et j’ai une côte qui me lance. Déjà que le roux m’avait cassé, j’étais maintenant pas mal brisé.

Combien de fois ai-je seulement dis que c’était une sale journée ?

« C’est toi qui cherche des crosses aux pirates de Jazz? »

Une fois de plus.

[ Las Camp ] Bascule d'Ivresse Monkey10

Ce gars semble sortir d’un bouquin mal refermé, il déborde et suinte de tout ce qu’empeste l’aventure. Son tricorne délavé semble avoir connu plus de batailles qu’il n’en aurait voulu supporter, les mandibules ventousées d’un poulpe vraisemblablement planqué dans ses fringues s’articulaient dans ses habits. Son œil droit était parcouru d’une balafre qui lui défigurait la mouille et une grimace ne prédisposait pas à la romance. Ce gars, il renifle le calamar et l’iode marine. Alors qu’il porte sa main à son sabre, un coffre tambourine dans son dos. L’objet était recouvert d’algues pendantes et de crustacés qui s’égouttaient encore dans le sable de Las Camp. Derrière lui, la banane du rouquin pointe timidement, il se marre en remuant de la touffe. Y a comme un courant d’air qui passe entre les jambes de Jazz, le vent glisse jusque mes narines dilatées et je renifle l’odeur de poiscaille à plein poumon.

« Je suis pas d’humeur »

« L’humeur, c’est mon rayon Brutus »

« Brutus ? T’as pas mieux en coffre ? »

« Si tu veux savoir ce qu’il y a dans le coffre, il faudra me passer sur le corps »

« Hein ? Mais t’es allumé »

Pshhhhh

Une boule noir roule jusqu’à mes godasses, une gerbe d’étincelles rougeâtre en jaillit avec vigueur.

« C’est allumé »

Bordel.

BAOOOUM

Le ricanement du roux se répercute dans ma trogne alors que je dégage la poussière de ma bouche, je vois soudain un sabre fendre l’air vers mon torse, j’esquive d’un bond en arrière quand je sens mon pied droit se faire attraper. Un tentacule m’agrippe pour me tirer vers Jazz qui lâche un rire zozotant. La lame de son arme vient se planter en partie dans ma cuisse, je viens d’agripper le coupant d’une main et je sens le sang couler dans mes paumes. Progressivement, le nuage de poussières qui s’était levé après la détonation tombait en fines particules disparates. On se retrouvait là, face à face, un poule entre nous et une lame nous rejoignant.

« Keuf… Tu prends tout au mot hein ? »

« C’est ma devise depuis vingt ans de flibusteries»

« La mienne… Keuf… C’est… »

_ Coup de tronche !

Je viens enfoncer mon front dans son nez, il pisse le sang et pourtant, il bronche pas d’un iota le gars. Soudain, il tourne sur lui-même, la lame se déplante de mon membre et je vois un coffre se propulser contre ma mâchoire. Je ricoche contre le sol en me tenant la dentition, c’est pas un vieux bois pourri ce truc. A peine eu le temps de voir son ombre que je sens le pommeau de son sabre me frapper la tempe, j’ai un clap noir dans mon esprit qui dure juste assez de temps pour lui laisser l’avantage d’un nouveau coup. Son coffre vient une nouvelle fois m’atteindre les dents et me propulse dans des tonneaux délabrés. J’en peux plus.

« Alors ? On n’est plus aussi grande gueule »

Le gars apaise son saignement d‘un revers de manche, il brasse l’air avec son sabre avant de saisir par le poignet une femme qui se pressait de passer son chemin. C’est qu’en quelques secondes, la foule s’était faîte dense et que la grande rue devenait une foire aux paris. La petite cria un bon coup avant qu’une ventouse lui entrave la bouche. Elle se débattait entre les bras de Jazz tandis que le rouquin s’approchait de moi.

« Finis le, moi je m’occupe de la gueuse ! ZAAAAAARAAAARAAAA ! »

Son sourire de limace rousse m’insupporte, j’ai qu’une envie, c’est de lui coller mon poing dans la tronche. Mais, rien n’y fait, je suis naze. Et les cris de la belle  n’y change pas grand-chose. Pis le roux sort une lame de sa manche et me la pointe contre la gorge, je vais y passer.
C’est ans ses moments là que t’ouvres tes oreilles un peu plus qu’à la normale. Pis là, ce fut les cris jusque là inaudible qui me parvinrent. Ceux de la foule et ceux de la fille.

« Relève-toi Murdock ! »

« SAUVE-MOI ! Défends-moi ! »
« Vas y grand ! »

Qu’est ce que ? Je suis pas un putain de héros, je suis un gars solitaire ici, un mec qui picole et qui frappe si on le dérange. J’ai jamais agis autrement que pour ma gueule. Jamais. Alors je clamserais seul.

« Pitié… Ouaaa…. NOOOOOOON »

Je vois ses mains se tendre vers moi à mesure que le gars au coffre l’emporte dans la foule.

_ Incrustation !

La main empoignant le derrière du crane du second, je viens de l’envoyer dormir au milieu des barils. La foule s’écarte, je vois le gars lâcher la fille qui se barre en trébuchant à maintes reprises. Il dégaine une nouvelle fois son sabre, je l’ai mauvaise, il vient me pourfendre par un coup droit, j’esquive légèrement, ma joue saigne aussi sec. Sauf que voilà, mon poing part à la verticale vers son menton.

_ Dans ta mouille !

Il décolle du sol, j’en profite pour choper son coffre de l’autre main et j’accompagne sa chute en la finissant par un en-fonçage dans les règles de son contenant dans sa face. Le machin explose en plusieurs coquillages, il est vide.

Je me relève en soufflant, les mains en sang et haletant. Je regarde le corps inconscient du gars qui bouge que grâce au poulpe qui tente de se faire la malle. Ils me regardent tous en échangeant des Berrys. J’étais plutôt bien côté.

Bordel.

Je viens pas de défendre ma tronche. Juste celle d’une femme de l’île. Je fends la foule et après quelques minutes je pousse une porte et le son de la clochette arrache un sourire aux deux hommes qui picolaient en silence.

« Juste une question si je marche dans tes plans : Pourquoi maintenant ? »

« Parce que moi et mes hommes quittons Las Camp demain »

« Si j’ai plus ta tronche sous les yeux dès demain… Je marche… Mais que ça soit claire, j’ai juste besoin de fric »
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