Dans le berceau de la connaissance | Pv Sei

Plusieurs jours c'étaient écoulés depuis que l'ingestion du fruit de démon. Seifer s'était simplement entraîné à maîtriser au mieux ses pouvoirs. Mais il n'en était qu'aux balbutiements. Il connaissait le potentiel de ses capacités, et voulait s'en servir contre des adversaires. Le problème résidait dans le fait qu'il n'avait pas trouvé de primes à chasser proche, et dans l'immédiat, il n'y avait pas grand monde à assassiner. Et puis, il se trouvait sur Ohara, sans trop savoir pourquoi... Le dernier bateau où il s'était incrusté avait fait escale ici, il était donc descendu afin de prendre un peu l'air et retrouver la terre. Le navire lui, était parti durant qu'il se soulageait la vessie tranquillement à l'abri des regards. L'assassin se retrouvait désormais seul à attendre une autre navette passant sur cette île pour le moins abandonnée. Un arbre géant avait du se trouver ici il y a longtemps, vue que d'énormes morceaux se trouvaient encore sur le sol ici et là. Une forêt dense, ressemblant à une vrai jungle méditerranéenne, dominait l'île. Notre énergumène s'en moquait totalement, les créatures sauvages ne l'approcheraient pas d'instinct, il constituait une cible trop vénéneuse. 

C'était pratique d'être un repousse, bien que certains créatures ne craignaient pas le poison, il se doutait qu'il n'en trouverait pas spécialement sur les blues. Cultivés, il avait appris à reconnaître la plupart des animaux connu de ce monde et leurs caractéristiques pendant son apprentissage d'assassin. Ce n'était évidement pas la seule chose qu'il connaissait. Les rouages de la politique à travers les différentes îles des blues et de Grand line faisaient partis de ses mémoires. Même s'il ne pouvait pas tout retenir, certaines lui échappait. Plus qu'un assassin, le chasseur de prime était un grand lecteur, et connaissant le passé de l'île, il profiterait de cette escale hasardeuse afin de chercher des vestiges du passé. Cependant il était un peu trop tard pour faire une exploration, la pénombre prenant place. Sans torche, notre héros n'avait rien de mieux à faire que de chercher un lieu où dormir. Ce fût assez rapide étant donné la proximité d'un village de pêcheur non loin d'ici. 

Attiré comme un moustique par les lumières, il se dirigea dans cette direction et se retrouva rapidement dans une zone paisible où la vie rude et simple avait forgé les habitants qui se retrouvaient pour la plupart tôt au lit. L'heure tardive à laquelle notre olibrius arrivait ne l'aiderait pas à croiser beaucoup de monde. Mis à part les pirates qui faisaient la fête dans un bar un peu plus loin, et aussi les clients de la taverne qui n'était pas encore couché. Accueillit assez froidement par un barman, Seifer se met en quête d'une petite table en demandant une chambre pour dormir. Un thé arrive à sa table, comme il l'a demandé. Bien sûr, il aurait pu demander un verre d'alcool comme la personne la suivant dans ce lieu, mais il n'en est pas très friand. A vrai dire, il n'en avait presque jamais bu étant donné le régime stricte imposé dans son ancienne secte. Il connaissait les effets grâce aux peu de fois où il avait testé, et aussi par tous les soûlards qu'il avait croisé durant ses voyages.

Son thé en main, il se concentra sur le nouvel arrivant. Il était différent des autres individus ici présent, sortant du lot. Un étranger comme lui, mais il était trop tard pour engager la conversation, surtout que l'homme aux cheveux verts ne cherchaient pas spécialement à discuter avec les personnes présentes. Il se dirigea vers le bar, et demanda :

« Le numero de ma chambre ? Oh, et puis je me lèverai tôt demain, j'aimerais une carte de l'île, certains vestiges peuvent m'intéresser. Bonne nuit. »

Il alla alors à sa chambre, pour se reposer.

La nuit se passa rapidement. Il se leva aux aurores comme il l'avait prévu, et descendit afin de prendre son petit déjeuner. Le barman lui amena quelques croissants avec un thé Earl Grey, en plus d'une carte qu'il étudia avec attention. Mais visiblement, il n'était pas le seul à se lever tôt ici. Il entendit alors des bruits de pas, et se retourna pour voir de qui il s'agissait. L'homme à la cicatrice aperçu hier était donc un matinal aussi. La quarantaine, il possédait un certain charisme qui devait lui permettre, même aujourd'hui, de courtiser les donzelles quand il était de passage dans une ville. Sûrement attiré par l'odeur de renfermé qui émanait de cette carte, le semi-vioc s'approcha de notre énergumène. Ce dernier se demandait ce qu'un inconnu lui voulait, mais après tout, il était en train de le fixer avec une tronche d'ahuri mêlée à son regard jaune de serpent. Une vipère avec 3 de Qi, c'était ce à quoi ressemblait notre homme, l'étranger voulait peut être dompter la bête. Seifer, évidement, et non pas l'autre serpent qui faisait de lui un être masculin.

« Et bien, vu votre cicatrice et votre tronche lasse, je dirai que vous avez survécu au buster call survenu sur cette île le siècle dernier ? »

L'assassin venait de l'ouvrir un peu trop. Il avait bien choisi son moment en plus, car effectivement, un contingent de pêcheur venait de rentrer dans la taverne, afin de vendre leurs prises du jour et aussi se rendre ivre. Pour sûr, rien de dérangeant à cela, mis à part que Buster Call, sur Ohara, c'était tabou. Et vous connaissez sûrement l'importance des superstitions pour les marins et les gens des îles. Les pêcheurs, dégarnis et ne possédant que des chicots pourris pour la plupart, se mirent à dire tous ensemble le mot tabou, comme des perroquets, ou une bande de mouette criant « A MOI ? » quand elle voyait un crabe sortir de l'eau à l'aide d'un père bravant les océans pour retrouver son rejeton. C'était une scène assez comique si on oubliait le fait qu'ils fonçaient tous sur Seifer, les cannes à pêche pointés vers lui, en jurant sur l'olibrius aux cheveux verts, le traitant de punk et d'autres sobriquets très intéressants. Ce dernier, qui avait l'habitude de se faire discret, était un peu perdu. Il ne savait pas trop ce qui lui arrivait, et il paniquait quelque peu. Après tout, il devrait être habitué avec toutes les gaffes qu'il accumulait ces dernières années. Sauf qu'en général, elles étaient physiques et non pas faites de paroles, comme le prouvaient certaines de ses cicatrices. Car oui, il avait des stigmates de ses maladresses, qu'il associait à des combats. En vérité, il n'a jamais reçu de coup de fouet dans le dos, après avoir été torturé. Il s'est juste glandé comme un con dans une forêt de ronces étonnamment tranchantes en cueillant son fruit préféré après avoir glissé sur un escargot.

Le barman attrapa notre homme par derrière. Ceci est une image, il l'a seulement pris par les bras pour l'empêcher de se débattre et de s'enfuir, et non pas d'une quelconque autre façon. Les pêcheurs eux, aidait ce compagnon afin de faire quitter les lieux au jeune homme, qui de ce fait, oubliait la carte qu'on lui avait gentiment donné un peu plus tôt. Se faisant virer à coup de pompe dans le cul, il arriva à la lisière de la forêt, pile à la sortie de la ville. Son chapeau avait été oublié lui aussi. Resté dans l'auberge, près de sa carte. S'énervant et faisant les cents pas, il hésitait à utiliser ses pouvoirs afin de tuer tous ces gueux qui lui avaient pourri sa matinée. Son borsalino n'était pas avec lui, c'était sans aucun doute cet excès de rage. Un assassin associé au serpent avait donc un sang froid très prononcé...

« BORDEL ! J'vais vous faire bouffer les pissenlits par la racines ! Bandes de vieilles godasses. Si vous aviez des primes sur vos gueules, j'vous empoisonnerai tous ! »

Une substance noir et verte commença à se dégager de sa main, comme s'il allait tout de même joindre le geste à la parole, quand il vit au loin un homme sortir de cette auberge munit de la carte et de son couvre-chef. Un sourire éclaircit son visage. Il fit alors de grands signes à cet homme pour qu'il le rejoigne.